Le jour où… Attaque du blockhaus du mont Pelé (côte 651)
Photo : Sommets environnant la Roche de la Mère Henry
L’action se situe au-dessus de la vallée du Rabodeau, au nord du village de Senones, celui d’où est parti le 1er Bataillon de Chasseurs avant d’aller s’emparer d’un drapeau à Saint-Blaise, le 15 août. Depuis, les Allemands occupent la localité et la ligne de front passe à son sud-ouest.
Sur les pitons, le front est, lui aussi, en train de se « stabiliser ». Le secteur est tenu par une brigade de réserve, la 152ème, formée du 363ème Régiment d’Infanterie de Nice et le 373ème de Bastia. Dur choc climatique pour nos Méditerranéens, mais le terrain est aussi pentu qu’en Corse où dans l’arrière-pays niçois.
On commence à se battre pour quelques mètres carrés, pour tenir une ligne de crêtes. L’attaque fera néanmoins une quarantaine de morts pour faire sauter un blockhaus et tenir un point haut.
Le front à l’issue de cette action ne bougera guère. Les combattants se réfugieront dans des cavités ou construiront des blockhaus en béton, les combats principaux se dérouleront à une dizaine de kilomètres plus au sud, dans la région du Ban de Sapt.
Cette situation va permettre la conservation de monuments réalisés dès 1915. En effet, dans les rangs du 363ème Régiment d’Infanterie nous trouvons un soldat du nom d’Antoine Sartorio, sculpteur de son état qui, inspiré par l’environnement et la forêt, réalisa des œuvres dans le grès des Vosges, à la gloire des combattants.
Décédé en 1988, à l’âge de 97 ans, Antoine Sartorio sera à l’origine de réalisations importantes après la guerre et le créateur du cénotaphe sur lequel reposera le soldat inconnu avant d’être inhumé sous l’Arc de Triomphe.
Photo : la fille de la Mère Henry… sculptée sous la roche de la Mère Henry fin 1914 pendant les combats par Antoine Sartorio et détruite dans les bombardements ultérieurs
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