Le jour où… Création du 501ème Régiment d’artillerie d’assaut, futur 501ème Régiment de chars de combat.
Photo : un char Saint-Chamond à l’entraînement à Champlieu.
Les premières unités blindées ont été formées au sein de l’artillerie, d’où l’appellation d’artillerie spéciale (AS ). Fort de l’expérience des premiers engagements, le père de cette nouvelle subdivision d’arme, le général Étienne, a mis en place une formation calibrée et organisée au sein de plusieurs centres spécialisés : formation initiale à Marly au Trou d’Enfer, puis au camp de Cercottes dans le Loiret. Le camp de Champlieu, où est mis sur pied le premier régiment, se trouve dans l’Oise, à une quinzaine de kilomètres au sud de Compiègne. Face aux besoins opérationnels, chaque groupe d’armée a mis sur pied ce type de centre préparant à l’engagement opérationnel.
Le régiment est articulé autour d’une unité de chars lourds (Saint-Chamond ) et de deux bataillons de chars légers (FT Renault ). Alors que nous sommes dans l’artillerie avec une forte proportion de cavaliers dans l’effectif, les unités de bases vont prendre l’appellation de compagnie. D’artillerie spéciale, il passera sous la désignation de chars de combat, expression qui perdure de nos jours pour ce régiment déployé à Mourmelon.
Photos : Les as, marque d’identification
Néanmoins, l’acronyme AS va traverser les décennies car l’identification des différents engins se fera longtemps à travers le dessin des 4 as des jeux de cartes.
Historique du 501ème RAS : le début d’une épopée
Après la guerre, le 501ème RAS continuera d’écrire son histoire prestigieuse puisqu’il fera partie des unités de la division Leclerc, dès le début de son épopée. À un siècle de distance, le premier ordre du jour résonne toujours avec autant de vigueur :
Officiers, sous-officiers, brigadiers et canonniers du 501ème,
Appelé à l’honneur de vous commander, je compte sur votre dévouement patriotique pour faire de notre Régiment une unité de combat d’élite. Il est formé le premier ; nous aurons à cœur que par ses services il mérite également la première place.
Nous penserons avec reconnaissance à nos camarades de l’artillerie d’assaut qui sont déjà tombés sur le champ de bataille et dont le sacrifice glorieux a montré la valeur de notre arme et lui a permis de grandir. Que leur exemple nous guide dans le combat où, mieux armés qu’eux, nous devons triompher !
Mon désir eût été de pouvoir réunir le Régiment au complet pour que nous apprenions à nous connaître, pour qu’une fréquentation journalière fasse naître entre nous cet esprit de corps qui rend solidaires, dans la bonne et la mauvaise fortune, les hommes d’un Régiment comme les membres d’une même famille.
Les nécessités de la guerre retardent cette réunion, mais nos cœurs et nos pensées sont dès à présent réunis dans les mêmes espérances, dans le même désir de voir notre Régiment contribuer de toute son âme et de toutes ses forces à la victoire de la France.
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