Le jour où… Décès de Gravilo Princip à la forteresse de Theresienstadt.
Photo : Gavrilo Princip en captivité
Quelle connaissance de l’horreur en cours a le déclencheur indirect du conflit, Gravilo Princip ? Jugé et condamné pour son attentat de Sarajevo avant ses vingt ans, il a échappé à la peine de mort. Il est incarcéré dans des conditions très dures dans la forteresse de Theresienstadt, aujourd’hui en République tchèque au nord-ouest de Prague, à la frontière allemande.
Princip a plusieurs fois tenté de se suicider et ne pèse plus que 40 kilos lorsqu’il décède de la tuberculose 3 ans et 10 mois après avoir assassiné l’archiduc François-Ferdinand et son épouse.
Enterré secrètement, sa sépulture sera identifiée après la guerre et son corps sera ramené à Sarajevo pour y être inhumé avec ses complices.
Simple tombe à l’origine, la sépulture du nationaliste serbe sera transformée en chapelle par l’église serbe orthodoxe en 1939…
Elle « résistera » ensuite aux aléas de l’histoire et aux destructions lors du siège de la ville à la fin du XXème siècle ; elle subsiste toujours, dans un cimetière proche de la patinoire et du stade olympique, témoin silencieux des bombardements et des massacres entre 1992 et 95.
Photos : les tombes successives de Gavrilo Princip à Sarajevo (à droite celle construite par l’église serbe orthodoxe)
Sur l’autre versant, est un immense cimetière de tombes blanches dont la ressemblance avec les nécropoles militaires du nord et de l’est de la France est frappante, comme si les conflits se répétaient devant l’incapacité de l’homme à en retenir les leçons et laissaient en vain aux générations suivantes les mêmes témoignages poignants.
Photo : le cimetière de Sarajevo
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L’Attentat de Sarajevo est peut être un prétexte pour satisfaire l’étrange besoin d’un pouvoir inhumain ou pire d’un pouvoir humain séculaire depuis des millénaires. Le regard de Gravilo Princip est une image de ce besoin .
La main des assassins de Sarajevo (ils étaient plusieurs, mais seul Princip est allé au bout de l’action) était armée par les ultra-nationalistes militaires de la « Grande Serbie » (toujours la même histoire !). Ils voulaient déstabiliser la Bosnie sous contrôle autrichien. Il n’y avait aucune raison que l’attentat dégénère en guerre européenne, puis mondiale, si plusieurs nations n’avaient voulu en découdre, dont la France qui rêvait de revanche.